2009-10-31

25000 a Carcassona per l'occitan


La mobilisation des mouvements culturels en faveur de la reconnaissance de l’occitan ne faiblit pas. Elle s’enracine, se développe et constitue aujourd’hui une force avec laquelle il faudra compter traduisant une opinion favorable croissante dans la société. Tous les récents sondages en Auvergne ou en Aquitaine le montrent. Samedi 24 octobre dernier, parmi les 25000 manifestants à Carcassonne pour la langue occitane, l’Auvergne était représentée par une forte délégation sous la bannière Sèm montanhòls.

Les dernières déclarations du ministre de la culture estimant qu’une loi pour les langues de France n’est pas nécessaire et les régressions en matière d’enseignement ou de diffusion dans les média publics vont à contre courant de l’évolution de la société. Aussi les associations ont annoncé à Carcassonne l’intensification de leurs actions dans les différentes régions concernées et des initiatives communes avec les autres langues de France. Le même jour les Basques étaient des milliers à manifester à Bayonne et les Bretons les ont imité quelques jours plus tard.

Les associations sont déterminées à obtenir une loi qui assure la présence effective de l'occitan dans les médias, le soutien à la création en occitan, une offre réelle et généralisée pour l'enseignement de la langue et la présence de l'occitan dans la vie publique, bref une vraie politique linguistique. Les collectivités peuvent et doivent aussi mettre en place des projets en ce sens, au-delà du soutien aux actions des associations. Le conseil régional d’Auvergne a déjà été sollicité pour qu’il négocie avec l’Etat la signature d’une convention, seule possibilité aujourd’hui de donner une place à l’enseignement de la langue historique de la région, sans suite pour l’instant.

Les nombreux élus présents à Carcassonne attestaient d’une nouvelle attention à cette sensibilité de l’opinion : Martin Malvy et Gérard Onesta tous deux candidats au leadership aux élections régionales prochaines en Midi Pyrénées, Gisèle Mandroux et Jean Claude Pérez maires de Montpellier et de Carcassonne mais aussi des personnalités politiques comme José Bové etc.

Les grands média nationaux ont relayé l’information, du Point à l’Express, en passant par Libération, France Inter ou France 3, ainsi que l’ensemble de la presse quotidienne régionale de la France entière ou le réseau France Bleu. Les sites Internet de ces média ont d’ailleurs révélé le débat et l’évolution favorable de l’opinion en la matière.

Le Collectif des associations occitanes de la Région Auvergne* se félicite de ces succès et remercie les associations, les élus qui ont soutenu cette initiative : Vincent Descoeur, député et président du Conseil général qui a posé une question écrite au gouvernement sur la programmation de la loi au Parlement, Pierre Jarlier Sénateur maire de Saint Flour, Dominique Bru, vice-présidente du Conseil régional d’Auvergne, Bernard Delcros maire, président de la communauté de communes et conseiller général de Murat, Daniel Chevaleyre, maire de Champs sur Tarentaine et conseiller général, Guillaume Laybros maire de Thiézac, Francis Boissonnade maire de Polminhac, Michel Cabannes maire d’Arnac et conseiller général de La Roque Brou, président de la communauté de communes Entre 2 lacs en Châtaigneraie, Pierre Champagnac, maire de Fontanges, Philippe Granier, maire d’Ayrens.

*Le collectif était soutenu par ACEOC, Fédération Auvergne Velay des Calandretas, Carladés-Carladez, CDMDT 15, Lo Convise, CCO Norib, CREO Auvernhe, Félibrige d’Auvernhe, L’Ostal del libre, Institut d’études occitanes de la Région Auvernhe, Sirventés. Collectif des associations occitanes de la région Auvergne BP 602 15006 Aurillac cedex 04 71 48 93 87 ieocantal@wanadoo.fr